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Aceite de las Valdesas

Combien d’huile un olivier peut-il produire ?

Dans notre cas, et en nous basant sur les données dont nous disposons de ces dix dernières années, la quantité d’huile qu’un olivier produit se situe autour de 5 à 10 litres.

Ainsi dit, lorsque vous passez devant un paysage d’oliviers, vous pouvez vous faire à l’idée que chaque olivier produit en moyenne un bidon et demi des formats typiques de 5 litres que vous pouvez trouver dans tous les commerces.  

 

De quoi dépend la quantité d’huile que produit un olivier ?

 

Un olivier produit plus ou moins d’huile en fonction des paramètres suivants :

  • Âge et développement de sa cime
  • Oliviers cultivés en régime sec ou irrigué
  • Conditions climatologiques tout au cours de l’année
  • L’alternance biennale
  • les soins agronomiques: engrais, traitements et taille

Nous allons donner un peu plus de détails sur ces paramètres.

 

Âge et développement de la cime d’un olivier (exemple dans des oliveraies traditionnelles ou intensives)

 

Une fois planté, un olivier ne produit pas immédiatement des olives. Les plants d’oliviers peuvent être achetés dans les pépinières et ont généralement une hauteur d’un mètre, ce qui suffit tout juste pour pouvoir les fixer à un tuteur et pouvoir mettre une protection pour éviter que les lapins ne rongent le tronc.

Évidemment, les plants ne produisent pas d’olives, Il faut attendre qu’un olivier atteigne l’âge de 4 ou 5 ans pour qu’il produise des olives. L’agriculteur doit alors les récolter, bien qu’à ce stade ce soit antiéconomique, car laisser les olives dans l’arbre entraînerait le ralentissement de la croissance de celui-ci.

Durant ces années, l’agriculteur a pour objectif que le tronc atteigne au moins un mètre de hauteur libre de toute branche, afin de pouvoir réaliser dans le futur la récolte avec une pince vibrante et d’autre part, la sélection de trois branches principales à partir desquelles la cime de l’olivier pourra se développer.

Les oliviers traditionnels ou de culture intensive peuvent atteindre leur potentiel maximal de production entre 15 et 20 ans, en fonction de la disponibilité d’eau, de l’absence de maladies et de gelées sévères et de l’application correcte et suffisante d’engrais.

En ce qui concerne le développement de la cime de l’olivier, la limitation est marquée par l’espace disponible, celui-ci dépendant à son tour du système de plantation.

Dans les oliveraies traditionnelles, avec une densité de moins de 200 arbres par hectare, les oliviers sont plus espacés entre eux et sont généralement des arbres plus grands et par conséquent, la quantité d’huile pouvant être produite par chacun d’entre eux augmente par rapport aux oliveraies intensives ou super-intensives.

Dans les oliveraies traditionnelles, le facteur limitant n’était pas, ou n’est pas, l’espace mais la disponibilité d’eau, tout particulièrement dans les oliveraies non irriguées.  

Dans les cultures intensives, avec des densités entre 300 et 400 arbres par hectare, le développement des cimes est limité par les oliviers voisins et par conséquent, la quantité d’huile produite par chaque arbre est moindre que celle d’un olivier traditionnel.

Un autre thème est celui de la production d’huile par hectare. Dans tous les cas, les oliveraies intensives produisent plus d’huile que les traditionnelles.

 

Oliviers irrigués ou cultivés en sec

 

Bien que les oliveraies aient traditionnellement été liées à des cultures en sec et que les oliviers produisent des fruits dans des conditions de sécheresse non excessive, l’irrigation d’une oliveraie entraîne une augmentation de la production d’huile d’un olivier. 

Afin d’optimiser les effets de l’irrigation sur la récolte de manière traditionnelle, il faut considérer que l’irrigation doit remplacer les pluies de printemps et d’automne qui n’ont pas eu lieu pendant une année sèche et prolonger les saisons de pluie au cas où elles n’auraient pas été suffisantes, c’est-à-dire prolonger l’irrigation de mai à juin.

Prolonger l’irrigation en automne peut s’avérer inutile car cela coïnciderait avec la récolte et cela risquerait d’être contre-productif. En effet, c’est au mois d’octobre que commence la véraison des olives, le passage de la couleur verte à violette. Lorsque ce processus démarre, la production d’huile à l’intérieur de l’olive (lipogenèse) s’arrête et par conséquent, tout apport d’eau à l’olivier entrainerait une augmentation d’eau à l’intérieur du fruit. Cet aspect peut rendre plus difficile l’extraction de l’huile dans le moulin.

 

Conditions climatologiques

 

Dan ce cas, les conditions sont variées. Outre l’apport d’eau, provenant de la pluie ou de l’arrosage, les conditions principales sont les suivantes :

 

  • L’absence de gelées sévères pendant l’hiver et, en particulier de gelées tardives de printemps. Ces dernières sont les plus dangereuses pour la production étant donné que les nouvelles tiges, responsables des récoltes futures, sont déjà développées et une gelée tardive pourrait les détruire facilement.

     

  • La température pendant la floraison. La floraison de l’olivier a lieu au milieu du mois de mai. Une température excessive entraîne l’assèchement des fleurs et par conséquent, la diminution significative de la future quantité d’olives.

     

L’alternance biennale

 

L’alternance biennale est un phénomène d’alternance de production très caractéristique de la culture des oliviers. L’alternance biennale correspond au repos de l’olivier de manière naturelle à la suite d’une forte production de fruits. C’est-à-dire qu’une grande récolte d’olives est généralement suivie d’une récolte de faible production, en raison de l’épuisement de l’olivier.

Alternance biennale : une fois oui, une fois non.

Nous avons toujours pensé que l’alternance biennale était due aux méthodes de l’agriculture traditionnelle, qui retardaient la récolte pour obtenir le meilleur rendement d’huile possible et que ce retard ne donnait pas le temps à l’olivier de se récupérer à temps. On considérait qu’elle était également due à un  déficit de nutriments lors de la formation du fruit, notamment de phosphore. Néanmoins, nous commençons à penser que l’alternance biennale, bien que de manière atténuée avec des techniques agricoles modernes, est consubstantielle à la récolte.

 

Soins agronomiques

Dans cette partie, nous incluons l’utilisation correcte des engrais, des fertilisants et des traitements. Néanmoins, il faut accorder une attention particulière à  la taille de l’olivier, sujet qui éveille la polémique et la curiosité.

La taille des oliviers est toujours un sujet intéressant à traiter entre les agriculteurs puisqu’ils la vivent dans leur propre chair.

Il y a beaucoup de types de tailles : la taille de la formation de la cime, la taille d’entretien, la taille de rajeunissement et essentiellement, tout adjectif pouvant vous venir à l’esprit.

La taille est essentielle pour optimiser toutes les ressources apportées à l’oliveraie dans la production des olives.

 
L’objectif global de la taille est la création d’une cime d’arbre ordonnée, aérée et pouvant recevoir suffisamment d’ensoleillement pour le développement adéquat du plus grand nombre de fruits.

Il y a différentes stratégies et chemins pour atteindre ledit objectif, à chacun sa méthode, bien que petit à petit les critères et visions ont tendance à s’unifier.